Influencer
·
4 novembre 2021

Hausse des salaires, les entreprises peuvent (beaucoup) mieux faire !

Hausse des salaires, les entreprises peuvent (beaucoup) mieux faire !
Partager

D’après un sondage ELABE pour BFM TV publié le 20 octobre 2021, le pouvoir d’achat est aujourd’hui la préoccupation n°1 des Français.   

Ceci arrive dans un contexte où, quand les entreprises du CAC 40 réalisent en 2019 79,5 milliards d’euros de bénéfices, 60 milliards sont reversés aux actionnaires (soit plus de 75 % du total des bénéfices), et que les 120 patrons les mieux rémunérés de France touchent entre 680 et 1700 années de SMIC par an. Autant d’indices qui montrent à quel point le ratio d’équité, introduit par la loi PACTE doit encore faire ses preuves opérationnelles.  

Qu’en disent les principaux responsables politiques et candidats à la présidentielle ?  

Le premier Ministre Jean Castex demandait début septembre aux partenaires sociaux l’ouverture de négociations sur les salaires et annonçait mercredi 21 octobre l’octroi d’une « prime inflation » pour 38 millions de français.

A gauche, Arnaud Montebourg (ex PS) propose d’augmenter le SMIC, Anne Hidalgo (PS) de doubler le salaire des enseignants et de revaloriser les salaires des métiers dits de la « première ligne ». Jean-Luc Mélenchon (LFI) propose lui aussi une augmentation du SMIC, ainsi qu’une allocation spécifique pour les 18-25 ans et une limitation des écarts de salaire dans les entreprises. Enfin, Yannick Jadot (EELV) propose plutôt de « rendre aux français l’équivalent d’un treizième mois d’économies » en investissant 50 milliards d’euros par an dans le logement, les transports, et l’amélioration de l’alimentation.

A droite, Valérie Pécresse, propose plutôt une baisse des cotisations sociales pour les entreprises qui permettrait d’accroître de 10 % les fiches de paie nettes. Pour Xavier Bertrand, c’est « la rémunération du travail en fonction des résultats de l’entreprise » qui doit « devenir un principe fondamental » grâce à des mécanismes de primes ou d’intéressement adaptés à la taille de chaque entreprise.  

Qu’en pensent les partenaires sociaux ?  

Geoffroy Roux de Bézieux, le président du MEDEF est intervenu à diverses reprises dans les médias pour mettre en garde contre le risque de « déstabilisation de l’économie » que portent ces revendications sur l’augmentation des salaires : « une augmentation des salaires, c’est aussi une augmentation des prix. »


Laurent Berger (CFDT) a quant à lui demandé une hausse immédiate de 15% pour les métiers du médico-social et exhorté certaines branches professionnelles à entamer des négociations. La première organisation syndicale de France a, du reste, proposé de conditionner les investissements publics à la mise en place de mécanismes d’un meilleur partage des bénéfices générés au sein de l’entreprise.  

L’avis du Mouvement Impact France

Pour le Mouvement Impact France, le constat est clair : les entreprises ont un rôle clef pour garantir le pouvoir d’achat de leurs salariés.

Ainsi, le Mouvement Impact France revendique :  

  • La limitation à 50% de la part des bénéfices reversés aux actionnaires sous forme de dividendes
  • La limitation des écarts de rémunération (maximum de 1 à 20 SMIC pour les PME, maximum de 1 à 50 SMIC pour les ETI et maximum de 1 à 100 SMIC pour les grandes entreprises, conformément aux recommandations de l'Impact Score sur le partage de la valeur avec les objectifs cibles détaillés par taille d'entreprise)
  • Que les aides et investissements publics soient conditionnés au respect de ces engagements minimaux par les entreprises

Ainsi, à l’instar des entreprises à impact, accélérer les engagements des entreprises pour mieux répartir la valeur générée constitue un levier concret d’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs.

À lire ensuite

Recevez notre newsletter

Merci, et à bientôt dans votre boîte mail !
Oops! Quelque chose n'a pas fonctionné comme prévu...

En soumettant ce formulaire, vous acceptez de recevoir occasionnellement nos courriels. Pas de spam, juste nos actualités et des invitations à nos événements. Vous pouvez vous désinscrire à tout moment.